C'est une question assez difficile pour moi à répondre. En effet, avant TELECOM Nancy, j'avais déjà vécu 13 ans en dehors de la France métropolitaine et déménagé 6 fois. Dans un certain sens, je suis un citoyen du monde, sans racines. Donc partir de la France, c'était pour moi retourner dans le Pacifique, retrouver des cultures optimistes et accueillantes, et construire un avenir et des racines pour ma famille.
La Nouvelle-Zélande est un pays à haute immigration. Il y a plus de nationalités à Auckland qu'à New-York City ! Cela fait que de nombreux accents s'entrechoquent lors de conversations avec les collègues. L'anglais est une langue plus simple grammaticalement et plus rapide que le français. En effet, bien que nous ayons le même alphabet, il y a beaucoup plus de sons, et donc de syllabes en anglais. Le résultat est que la plupart des mots sont très courts. Sur le coup, il m'arrive très régulièrement de passer a l'anglais, même avec des amis Français. De plus, mon fils est né en Aotearoa New-Zealand. Et on converse souvent en anglais. Il corrige mon accent et m'apprend des nouveaux mots :D
J'ai eu la chance de vivre 6 ans en Nouvelle-Calédonie, ou j'ai rencontré ma compagne. C'est une île française, à 3 heures de vol d'Auckland. Elle et moi avons visité la Nouvelle-Zélande en vacances et sommes tombés amoureux des paysages. C'est probablement l'un des plus magnifiques pays au monde. En nous approchant de la trentaine, on a décidé que nous avions besoin de quitter la France pour vraiment s'épanouir. La Nouvelle-Zélande est rapidement arrivée en tête des options. On y allait sans certitude d'y rester. Mais, comme on le dit à nos amis : "We came for the landscape, but we stayed for the people."
C'est une excellente question ! Et très difficile à répondre. Il y a peut-être 2 coutumes / habitudes qui sont assez compliquées à naviguer. Les kiwis en général sont des gens extrêmement gentils qui vous aident vraiment. Malheureusement, ils ont des difficultés a avoir des conversations difficiles. Le résultat est que de nombreux de leur feedback sont très indirects et qu'ils faut lire entre les lignes. Le deuxième challenge est la relation entre les kiwis et les maori. Apres 10 ans en NZ, il y a encore de nombreuses conversations qui sont compliquées a suivre car cela implique une histoire commune difficile. Cela demande a être très conscient de qui participe a la conversation, comment, et quel est leur passif. Pour une personne très directe comme je le suis, c'est pas mal challengeant :D